Thursday, July 28, 2016
Wednesday, July 20, 2016
Kinshasa lance une campagne de masse contre la fièvre jaune (AFP 20/07/16)
Les autorités congolaises et les Nations unies ont lancé mercredi à Kinshasa une campagne massive de vaccination contre l'épidémie de fièvre jaune partie d'Angola et qui a atteint la partie occidentale de la République démocratique du Congo.
L'opération a été lancée à Kisenso, commune de la capitale congolaise où ont été enregistrés 80 cas suspects et où quatre personnes sont mortes de la maladie.
L'épidémie qui frappe la RDC s'est déclarée en Angola en décembre 2015. Selon les derniers chiffres des autorités congolaises donnés mercredi par l'ONU, 1.798 cas suspects de fièvres jaune ont été enregistrés et 85 personnes sont mortes de la maladie au Congo.
En Angola, 355 personnes au moins en sont mortes.
La fièvre jaune "n'a pas de traitement spécifique : seule la vaccination permet de se protéger contre elle", a déclaré Vital Kabwiku, ministre de la Santé de la ville-province de Kinshasa, devant près de 400 personnes avant une cérémonie de vaccination symbolique dans cette zone déshéritée du sud de Kinshasa.
La fièvre jaune est une maladie hémorragique virale transmise par le moustique Aedes aegypti, vecteur de nombreux virus comme le Zika ou la dengue. Elle touche les régions tropicales d'Afrique et d'Amérique amazonienne.
Le 20 juin, les autorités congolaises en ont déclaré une épidémie localisée à Kinshasa et dans deux autres provinces de l'ouest de la RDC.
Depuis lors la maladie a progressé et touche désormais, outre la capitale, quatre provinces frontalières de l'Angola : Kongo-Central, Kwango, Kasaï et Lualaba.
- 'Poches de résistance' -
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) "reste toujours préoccupée par cette épidémie qui se déroule sur le sol congolais", a déclaré le Dr Muriel Nzazi, chef du bureau de cette agence onusienne pour la province de Kinshasa.
Selon l'OMS, cette campagne "sans précédent" vise à vacciner au total 4,39 millions de personnes en Angola et 11,04 millions en RDC, pour un coût estimé à 34 millions de dollars.
"Je me suis fait vacciner pour éviter cette maladie et servir d'exemple à mes enfants et petits-enfants afin qu'eux aussi viennent se faire vacciner", a déclaré à l'AFP Odette Kinunu, une vieille dame malvoyante, accompagnée par une voisine.
Malgré l'engouement des habitants, seules trente personnes ont été vaccinées symboliquement : les autorités ont dû rassurer plusieurs personnes qui demandaient à être inoculées en leur expliquant que la campagne entrerait dans le vif du sujet à partir de jeudi.
La campagne de la vaccination et de "sensibilisation" de la population doit s'étendre progressivement aux autres zones touchées. Dans la deuxième quinzaine du mois d'août est prévue une campagne plus large de prévention sur une large zone tampon autour de la longue frontière commune à la RDC et à l'Angola.
La vaccination concerne toutes les personnes âgées de 9 mois et plus, à l'exception des femmes enceintes, ont insisté les représentants des autorités sanitaires présents à Kisenso, appelant les habitants à assainir leur milieu de vie et observer les règles d'hygiène "individuelle" et "communautaire".
Pour Dana, diplômée en marketing, recrutée pour servir de relais communautaire de sensibilisation, "le vaccin rassure mais l'insalubrité chronique de Kisenso fait craindre" des poches de résistance à la maladie.
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